Pour ceux que ca interesse, ci dessous une chronique bien écrite et remplie de détails du dernier album de Jeff Scott Soto avec son groupe S.O.T.O
Groupe composé de 2 Brésiliens, 2 Américains et 1 Espagnol (Shelton, tu m'avais caché que tu avais intégré le groupe a Jeff!!
).
Cet album "Divak" est excellent a la fois Hard Rock mélodique/Hard Rock/Heavy et qq touches progressives dans les arrangements.
Pour ma part une belle baffe dans la tronche que ce dernier S.O.T.O.
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CHRONIQUE :
Inside The Vertigo, premier album sorti sous le nom SOTO il y a un tout petit peu plus d'un an, était l'illustration (réussie, à mon sens) d'un virage plus heavy et moderne pris par le chanteur Jeff Scott Soto et ses excellents musiciens. Fini le hard rock cool voire l'AOR, bonjour le heavy qui tache, les grosses guitares et les compos "in your face". Nouveau nom, nouveau label, nouveau style... Cela aurait pu être une aventure sans lendemain avant le retour à quelque chose de plus classique, rock ou mélodique mais, de toute évidence, JSS et ses acolytes n'avaient pas tout dit puisque débarque déjà Divak, leur deuxième essai bien décidé à enfoncer le clou.
Le line-up n'a pas bougé depuis la dernière fois, ce qui est une bonne nouvelle vu le niveau des messieurs impliqués. Pour ceux que ça intéresse, en plus du fameux chanteur qui prête son nom au groupe, vous retrouverez les solides Brésiliens Edu Cominato (batterie) et BJ (guitare et claviers) aux côtés de l'excellent bassiste américain David Z (également compagnon de route de Jeff au sein de Trans-Siberian Orchestra) et de l'impressionnant guitariste espagnol Jorge Salan. Au niveau du style, Divak continue à explorer le metal moderne et mélodique développé sur Inside The Vertigo. C'est donc du gros son qui nous est proposé, avec des guitares accordées bien bas, des riffs tranchants et syncopés, des compos assez variées, un niveau technique général excellent, un chant puissant... et aussi quelques petites surprises mélodiques ou progressives qu'on n'avait pas forcément vues venir (bah ouais, c'est un peu le principe de la surprise).
Divak, la compo, est une intro instrumentale assez sombre et classique dominée par les claviers. Il y a des choeurs, quelques percussions... disons qu'elle donne tout de suite un ton pas très léger ou rigolo à l'album. Tonalité confirmée par la vraie première chanson The Weight Of The World. C'est rentre-dedans, puissant, direct... avec un refrain plus posé dont la mélodie simple et efficace a vocation à rester dans la tête. Le son claque bien, c'est du solide. Voilà encore une production bien dynamique qui n'écarte aucun instrument du mix. Les guitares sont très présentes mais elles n'étouffent pas la basse de David Z et ça, c'est un excellent point parce que le monsieur se régale sur cet album... et nous avec ! Les bassistes en herbe (ou confirmés) devraient jeter une oreille attentive à Divak tant leur instrument de prédilection y est joliment mis en valeur (ils trouveront même un petit solo de basse sur Cyber Masquerade). Parenthèse refermée. Le groove et la puissance sont toujours de la partie sur la piste suivante, l'imparable Freakshow. La trame est toujours heavy, la rythmique ultra carrée, le break et les solos sont époustouflants... on en prend plein les oreilles, ça joue sacrément bien ! Soto adapte son chant à ce style avec succès. Si vous vouliez l'entendre chanter du FM, vous vous êtes trompés de disque. Son grain de voix, son timbre chaleureux sont identifiables mais, vu le genre pratiqué, c'est évidemment la puissance qui est privilégiée (le vocaliste s'amuse d'ailleurs à pousser quelques cris bien sentis).
SOTO, vous l'avez compris, c'est franchement heavy ! Du gros riff de bûcheron qui pourrait sortir de la sacoche d'un Zakk Wylde ou d'un Mike Orlando (Adrenaline Mob), on en trouve quelques-uns sur Divak. Ecoutez Time si vous ne me croyez pas, c'est flagrant. Mais Jeff aime toujours la mélodie. Certes, il a pris quelques distance avec l'univers rock de certains de ses albums solo ou de groupes comme W.E.T. ou Talisman... mais les refrains qui caressent l'auditeur dans le sens du poil sont présents et contrebalancent la lourdeur de certains riffs. Forgotten en est un parfait exemple : le riff bien gras a des faux airs de gros metal à la Black Label Society mais le refrain fait preuve de plus de légèreté et n'est finalement pas si éloigné du répertoire habituel du chanteur.
La force de Divak, c'est qu'il ne lasse pas en cours de route et s'avère un peu plus varié et subtil qu'on pourrait le penser de prime abord. Déjà, les musiciens parviennent à maintenir un équilibre bien négocié entre metal vigoureux, mélodies avenantes, technique et feeling. Ensuite, tous les morceaux ne proviennent pas exactement du même moule. Unblame et Forgotten sont, de par leurs refrains, de bons "singles" potentiels et mettent davantage la facette mélodique du groupe en avant. In My Darkest Hour est une belle ballade. Mélancolique, sobre, soulignée par des arrangements sympas dans sa dernière partie, elle contourne joliment l'écueil de la mièvrerie souvent rencontré dans ce type d'exercice. Une vraie réussite. Quant à Misfired, elle surprend de par sa structure et ses mélodies moins conventionnelles et plus progressives... c'est une piste un peu OVNI qui, du coup, se détache du lot. Ceux qui seraient à la recherche d'un Soto un peu plus old-school pourront trouver une sorte de léger réconfort avec Fall From Grace, grâce à son refrain assez catchy et plus hard rock que heavy metal. Le final offert par Awakened est plus nerveux. Riff acéré, double grosse caisse, ambiance sombre et menaçante... mais également un break plus apaisé avec du piano et un chant moins vindicatif... Super compo !
L'année dernière, j'avais dit à propos d'Inside The Vertigo qu'il était certainement l'un des albums les plus frais et réussis sortis par Jeff Scott Soto depuis un moment... L'égaler aurait déjà été très honorable mais le surpasser, c'est encore mieux. Divak y parvient et se retrouve directement en bonne place dans la liste des sorties heavy qui marqueront cette année. On imagine les artistes impliqués dans cet album dire - comme on l'entend très régulièrement - qu'ils en sont extrêmement fiers et qu'il s'agit là de leur meilleure réalisation... sauf que cette fois-ci, il se pourrait bien qu'ils aient raison.
Note : 18/20
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